Arrivée des nouveaux habitants

Vorhonwë passa la porte cochère sur sa monture, entrant dans leur nouveau domaine. Les bruits des sabots se répercutant contre les murs des bâtisses encore désertes qui entouraient la basse cour.

Il s'y arrêta en son centre et regarda la citadelle qui s'élevait devant lui au delà du pont levis abaissé. Il se retourna pour voir si son page le suivait bien, il passait tout juste la porte cochère. Dieu qu'il avait grandit depuis qu'il l'avait rencontré il y a quelques années. Un petit orphelin qu'il était, maintenant il était presque un homme, encore un peu de patience.

Il ôta son casque et lui lança, celui ci n'eut aucun mal a le recevoir. Vorhy sauta de selle et atterrit dans un bruit métallique, soulevant un léger nuage de poussière.

Voila notre nouvelle demeure gamin. Occupe toi de nos montures et rejoins moi avec nos sacs dans la haute cour. Moi je vais visiter les lieux et m'assurer qu'il n'y ai pas de mauvaise surprise.

Sans même se tourner vers Clément, il dégaina son épée dont il posa le plat sur son épaule et avança vers le pont levis pour entrer dans la Haute Cour.

Sa jeune monture avait eu du mal a suivre le rythme de Tavaro. Cette longue chevauchée jusqu'à leur nouvelle demeure ne fut pas de tout repos. Il en avait presque perdu l'habitude. Après une période d'errance, il avait retrouvé son mestre et instructeur avec qui il avait accepté de reprendre du service.

Il passa la porte et put découvrir la nouvelle citadelle. Celle des Gardiens. Il l'a regarda instant, le temps que son cheval pénètre dans la cour. L'homme sur son destrier, devant lui se retourna et lui sourit. Ce regard inchangé depuis tant de temps. Il lui sourit en coin comme à son habitude, toujours quelques peu effacé. Il souleva sa mèche blonde et vit le casque voler vers lui. Geste répétitif et habituel, il le réceptionna sans meme y penser.

Citation :

Voila notre nouvelle demeure gamin. Occupe toi de nos montures et rejoins moi avec nos sacs dans la haute cour. Moi je vais visiter les lieux et m'assurer qu'il n'y ai pas de mauvaise surprise.

Gamin...il avait presque 15 ans maintenant, son mestre partit, il se pencha en arrière pour fouiller dans sa besace de selle et extraire 2 pommes. Il descendit de selle souplement contrairement à Vorhy qui se laissait souvent tomber de son poids par terre, remarque ne portait que ses vetement et un gilet de cuir. Il approcha de la tête de sa monture et lui tendit une pomme.

Tient brindille, et tu n'en manges qu'une!

Il évita que Brindille ne lui mangea la deuxième en la cachant dans le casque de Vorhonwë. Puis attrapa Brindille par la bride et la fit avancer tranquillement jusqu'à Tavaro. Ce destrier était un monstre a coté de sa jument, c'est jambe devait bien faire 2 à 3 fois celle de Brindille. Il s'approcha doucement de celui ci qui souffla a son approche mais une fois la pomme montré et dévoré il se fit plus docile le gourmand. Clement lui frotta le nez avec le plat de la main et attrapa doucement sa bride.

Et bien allons voir votre "nouvelle demeure".

Il les attira tout deux vers les écuries en sifflotant

Clément sortait de l'écurie, la tête dans ses pensées, trimbalant son maigre sac et celui bien plus imposant de Vorhy. Il finissait par se demander si Vorhy ne le remplissait pas autant juste parce qu'il ne portait pas après. Il était tellement dans ses rêves qu'il ne vit pas le guerrier s'avancer vers lui.

Citation :

Bonjour messires, je me nomme Balloo dicte "l'éternel râleur" enchanté de vous connaitre.

Il releva la tête au "messires", regarda derrière lui pour voir si il y avait quelqu'un d'autre puis revint a Balloo.

Hum... déglutit...Bonjour Messire, moi c'est Clément, je suis au service de Messire Vorhonwë, je suis enchanté de faire votre connaissance.

Tend un main maladroite vers Messire Balloo.

Clement se tourna vers le bruit de sabot, il écarta une mèche qui le gênait un peu tout le temps mais qu'il se refusait a couper. Il regarda la cavalière descendre promptement de sa monture avant de les rejoindre.
Il plissa des yeux à cause du soleil et la regarda.

Citation :

Bonjour Messires, je suis Isabelle Sorel, enchantée de faire votre connaissance. Je viens voir Vorhonwë est il là ?

Il regarda un instant vers la citadelle puis revint à Dame Sorel.

Madame, messire Vorhonwë se trouve dans la citadelle, je le crois en train d'ouvrir les lieux. Vous pouvez le rejoindre je vais m'occuper de votre monture, comment s'appelle-t-elle?

Il lui indiqua la voix du pont levis de la main et de l'autre attrapa la bride de Pégase.

Il ramassait les affaires de Vorhonwe quand il vit arriver un homme sur son destrier. Celui ci prit le temps de s'occuper de sa monture avant de venir à lui.

Citation :

"Jeune homme, j'ai laissé ma charette et mes biens au bout de la cour. Pourras tu la ranger là où elle ne gènera pas ? Quant à mon destrier, je l'ai dessellé, alors tu peux le laisser hors de murs, j'irai le chercher plus tard"

Clément inclina la tête en signe d'acceptation de la tache.

Bien messire, je ferai comme il vous plaira. Il y a encore deux box pret a recevoir une monture, vous pourrez y mettre la votre. Je porte les affaires de messire Vorhonwë et je m'occuperai de votre charrette.

Il se dirigea a son tour vers le pont levis pour entrer dans la citadelle.

Quitter Aix pour retourner dans son BA natal, voilà un déménagement qui en d'autres temps lui aurait fait énormément plaisir. Hélas, ce nouveau changement de résidence est emprunt de tristesse car la raison cette fois a été dramatique. Entre les maladies contagieuses, les morts à la guerre, les Semper se voyaient amputés d'un grand nombre des leurs. Néanmoins, la vie devait continuer. L'intendante avait donc plié ses bagages, emportant le strict minimum, et surtout laissant derrière elle la sépulture de son époux. L'estomac noué, nauséeuse, elle était montée sur la charriot de tête qui menait le convoi. Accompagnée essentiellement par Vorhy et Adal le voyage fut long mais sans embûches, et pas forcément déplaisant. Trois âmes en peine qui s'étaient soutenues tout au long des jours et des nuits, bien qu'Adal avait tendance à s'isoler beaucoup, ce qu'ils ne pouvaient que respecter. Vorhy quant à lui avait été d'un grand soutien, cherchant par tous les moyens à la faire sourire et rire, ce qu'il réussit maintes fois malgré les circonstances. Elle se laissait aller à sa peine lorsque les hommes dormaient et que c'était son tour de mener le convoi. Le plus souvent la nuit, ce qui l'arrangeait bien. Enfin un beau matin ils entrèrent en Auvergne puis quelques jours plus tard, leur nouveau lieu de résidence apparût. Une citadelle avait été trouvée à Moulins et il fut décidé de s'arrêter là. Tancard aurait bien poussé jusqu'à Thiers où réside sa demie-soeur, mais elle irait souvent, les deux villages n'étant qu'à deux jours de voyage.

Arrivée dans la grande cour, elle s'y arrêta et observa longuement la bâtisse de l'extérieur. Bien des charriots encombraient déjà la place et elle chercha du regard pour trouver de l'aide. Elle saute à terre, et va faire un tour pour s'imprégner des lieux.

OHEEEEE ? Y A QUELQU'UN ? JE RAMENE L'ESSENTIEL MOI.... DE QUOI GRAILLER ! PERSONNE N'A DONC FAIM ?

Vorhy dévala les escaliers qui menant sur les remparts dans un grand bruit métallique, son épée dans le fourreau lui battant la jambe. Il tourna sec en direction du pont levis, passa sous la herse, toujours aussi menaçante avec ses dents au dessus de vos têtes. Ses pas résonnèrent sur le bois du pont levis, il finit sa course dans la basse cour pour accueillir le Mestre et l'Intendante de l'Ordre.
Il s'inclina bien bas.

Mesdames, mes soeurs, soyez le bienvenues en votre nouvelle demeure.

Il marqua une pause et prit le temps de respirer à fond.

Je ne sais pas si vous savez, mais courir avec tout ce métal et bien c'est pas le plus simple.

Regarde si il voit Clément dans le coin.
Il passa entre les montures et tendit une main vers le haut.

Laquel de ces magnifiques Damoiselle, accepterai ma main pour l'aider a descendre?

Tancard savait bien qu'en criant un mot très aguicheur, elle verrait rappliquer ses frères. Pourtant non, ce ne fut pas le plus gourmand qui arriva en premier, mais un drôle de trio. En entendant un hennissement l'intendante se tourne et voit Ptitmec sur sa jument noire et un sac à poils qui gambadait joyeusement autour de la monture. Un grand sourire vient illuminer le visage de Tancard. Voilà longtemps, trop longtemps qu'elle n'avait vu sa soeur. Elle la laissa arriver jusqu'à elle alors que le fauve furetait déjà dans tous les coins et recoins, balisant son territoire par ci par là.

Et bien je m'attendais à voir débouler Vorhy qui dès qu'on parle de grailler est toujours le premier, mais tu tombes en effet pile poil.. pour m'aider à décharger.

Tancard se mit à rire.

Je plaisante ! Nous allons bien trouver de l'aide. As-tu fait bon voyage au-moins ? C'est vrai qu'ils creusent et j'avoue que je mangerais bien quelque chose. En tout cas, contente de te revoir moi aussi après tout ce temps. Nos frères ? Oh ils sont en reconnaissance !

Puis fronçant les sourcils....

Tu crois qu'ils oseraient nous piquer les plus belles chambres ? Alors ça je ne leur conseille pas, sinon vont passer de bien mauvaises nuits, foi de Tancard !

Les deux femmes se tenaient toujours dans la cour lorsque Vorhy arriva si discrètement qu'elles ne risquaient pas de se laisser surprendre. Dans un même mouvement deux têtes se tournèrent vers lui, un sourire amusé aux lèvres.

Merci pour la bienvenue mon frère. Tu me sembles bien essoufflé. Il est vrai que ce n'est pas simple d'accourir à notre rencontre dans cette tenue. Faut bien le reconnaître, tu as du mérite et nous te sommes reconnaissantes de tant d'empressement et de courtoisie.

L'intendante qui avait déjà beaucoup de mal à garder son sérieux, dû se mordre les lèvres afin de ne pas éclater de rire lorsque Vorhy leur fit une proposition plutôt étrange. D'abord surprise, les yeux s'agrandirent et le regard allait de Vorhy au GM plusieurs fois de suite, puis lorsque le GM sauta prestement sur sa jument, Tancard abattit une main sur sa cuisse, se plia en avant et éclata de rire.

Vorhy roule des yeux et rabaisse le bras en s'en retournant d'entre les chevaux. Ce fut juste le temps de trouver sa vengeance.

Pourquoi j'essaie d'être courtois avec vous moi, hein?

Se retourne a nouveau vers elle tout sourire. Il les regarde l'une après l'autre toujours avec le sourire.

Le truc du gentilhomme qui tend sa main par galanterie, ça ne marche qu'avec les JEUNES demoiselle...

Se met sur ses gardes pret à partir tout en sachant que ses soeurs n'allaient pas en rester la.

Une voix le réveilla et dans un baillement à faire fuir un ours en s'étirant, il ouvrit les yeux. Se tenant debout devant lui un homme venait de lui adresser la parole. Il prit sa main et se leva de sa paillasse de fortune et lui serrant la main se présenta.

Citation :

"Bonjour. Je suis Adalbéric...je ne sais pas quel est ton nom, mais puisque tu es ici, et que je connais les amis de Tancard et Vorh, j'en déduis que tu dois être Baloo. Si tel est le cas, sois le bienvenu parmi nous et vient, tout le monde vient d'arriver. et comme tu es maintenant reposé, nous pouvons aller les saluer".

Bonjour et oui je suis Balloo, nouvelle recrue parmis vous. Quand je ne connais pas, je n'ose pas m'approcher mais une fois les présentations faites ça devrait le faire.

lui dit-il en souriant

Je te suis

Ce bruit particulier que le corps fait quand il tombe de tout son poids sans rien pour le retenir, Vorhonwë l'avait entendu beaucoup trop de fois pour ne pas le reconnaître. Il se tourna vers son origine pour découvrir le corps d'un jeune homme qui ne connaissait pas, il était a l'entrée du domaine.

Vorhy abandonna toute activité pour se précipiter vers le jeune inconnu. Lui passa la main sous l'épaule pour le retourner, le pauvre avait l'air bien mal au point.

DE L'EAU, EMMENEZ MOI DE L'EAU!!!

Vorhy palpa le cou du jeune homme et y trouva au bout de quelques instants un pouls. Il ne savait pas trop quoi en tirer mais il était vivant, c'était le principal.

MEDICASTRE!!! ISABELLE!!!

Vorhonwë se tourna enfin vers le jeune homme.

Jeune homme, vous êtes aux portes d'une citadelle, n'ayez aucune crainte, nous allons prendre soin de vous et vous remettre sur pied. Vous devez avoir une chance inouïe pour tomber devant notre porte.

Il releva la tete pour voir si quelqu'un arrivait avec l'eau.

Il se retrouva dans une clairière avec une clarté étincelante , il était debout et un homme en face de lui le regardait en souriant.

Qui etes vous se demanda le jeune homme , puis il s'approcha de celui ci et le regarda fixement , il s'aperçut que c'était la personne dont il avait réver , il y avait quelque temps.

L'homme sourit de plus belle puis lui répondit :

Tu ne vas pas me rejoindre alors que tu es arrivé chez toi avec ta famille, tout le chemin parcouru pour rien , non reveille toi et bientôt tu seras la vérité.

William voulut répondre mais il sentit qu'une main lui toucher l'arrière de la nuque et son rêve s'interrompit, il ouvrit les yeux et vit un homme qui lui tenait la tête et lui parlait.

Jeune homme, vous êtes aux portes d'une citadelle, n'ayez aucune crainte, nous allons prendre soin de vous et vous remettre sur pied. Vous devez avoir une chance inouïe pour tomber devant notre porte.

William le regarda et savait qu'il était maintenant arriver au bout de sa quête, il essaya de parler mais la tête lui tourna encore et , il s'évanouit.